La lombalgie
Avez-vous déjà entendu parler du « mal du siècle » ? La lombalgie, communément appelée mal de dos, va bien au-delà des symptômes qui lui sont associés. En effet, ses enjeux sociaux, psychologiques et économiques amplifient son impact au sein de la population mondiale.
Les statistiques relatives à cette condition sont préoccupantes: il est estimé qu’entre 6 et 12 milliards de dollars1 sont investis en soins médicaux liés à la lombalgie, par année, au Canada.
Les mêmes statistiques rapportent que jusqu’à 85% de la population active pourrait éprouver des douleurs lombaires à un moment ou un autre de son existence2.
Symptômes Risques Quand consulter Évaluation Soins chiropratiques
La lombalgie: quels sont les symptômes?
Vous l’aurez deviné, la lombalgie fait référence à une douleur ciblant la région lombaire. Elle peut être causée par différents facteurs et prendre différentes formes et intensités et s’étendre à différents endroits comme la fesse, la cuisse et la jambe. Elle définit davantage un état douloureux qu’une condition précise.
La lombalgie est fréquemment associée à un trouble neuromusculosquelettique. Si tel est le cas, la chiropratique pourra être une alliée fort intéressante à considérer pour les patients qui en sont atteints puisque les chiropraticiens sont formés afin de diagnostiquer, traiter et prévenir un grand nombre de ces conditions. Cliquez ici pour en savoir plus sur le champ des compétences du chiropraticien.
Les patients souffrant d’une lombalgie peuvent ressentir l’un ou plusieurs de ces symptômes :
- Spasticité locale ou plus généralisée à la région lombaire
- Douleur lancinante, locale ou diffuse
- Sensation de raideur ou de tension locale ou généralisée
- Douleur associée à une perte d’amplitude de mouvement lombaire légère, modérée ou sévère
- Douleur associée à une irradiation à la fesse et/ou la jambe
La lombalgie: quels sont les facteurs de risque?
Outre le concept de douleur, plusieurs facteurs sont contributifs à l’apparition de la lombalgie. Puisqu’ils ne sont pas tous associés au concept neuromusculosquelettique, ceux-ci rendent sa gestion davantage complexe. La sédentarité, l’obésité3, les troubles liés à la posture et la consommation de tabac, pour ne nommer que ceux-ci, sont des facteurs de risques pouvant influencer l’apparition de la lombalgie. Certains facteurs psychosociaux, tels l’insatisfaction au travail, le stress psychologique et l’anxiété4, peuvent augmenter le risque de douleurs. S’informer sur l’état de santé général du patient et connaître ses habitudes de vie sera donc essentiel. Avec ces informations, le chiropraticien sera en mesure d’être plus précis dans ses recommandations et son pronostic, mettant ainsi son expertise au profit du rétablissement optimal du patient.
Consulter ou attendre que la douleur cesse?
Les douleurs associées une lombalgie peuvent disparaître par elles-mêmes. Dans de tels cas, ne pas intervenir et croire que tout est rentré dans l’ordre est fréquent. En contrepartie, et bien que le corps ait la capacité de s’autoguérir par l’entremise de mécanismes physiologiques, l’inaction n’est pas toujours la meilleure ligne de conduite à adopter.
Selon la cause des symptômes, le corps peut avoir développé une façon d’atténuer la douleur sans que le problème soit complètement résolu. L’absence de douleur n’est pas toujours associée à l’absence de condition sous-jacente, et en ce sens, l’approche chiropratique de la santé propose un suivi afin d’évaluer le système neuromusculosquelettique. Son fonctionnement pourrait être optimisé.
Une condition aux multiples facettes qui nécessite une évaluation complète, n’est-ce pas?
L’évaluation globale : un atout pour le traitement et la prévention de la lombalgie
La lombalgie est un symptôme sous-jacent à un problème. Le chiropraticien aura comme tâche de déterminer la cause de ce problème causant la lombalgie. Ainsi, en établissant un diagnostic chiropratique précis, il proposera le traitement le plus approprié. Plusieurs structures et systèmes peuvent être associés aux conditions neuromusculosquelettiques:
- Ligaments ciblant la région vertébrale et/ou les articulations sacro-iliaques (incluant les disques intervertébraux)
- Différents groupes de muscles, allant des muscles vertébraux, en passant par les muscles du tronc et les muscles fessiers
- Articulations vertébrales
- Articulations sacro-iliaques
- Nerfs et racines nerveuses
Considérant la variabilité des structures impliquées et les symptômes potentiels, le diagnostic joue un rôle primordial dans le suivi des lombalgies.
En examinant l'ensemble de ces structures et systèmes, le chiropraticien doit se poser un grand nombre de questions pour établir le diagnostic chiropratique:
- Le patient présente-t-il des changements biomécaniques?
- S’agit-il plutôt d’une entorse, d’une hernie discale, d’une dysfonction articulaire?
- Comment est la fonction nerveuse?
- Le patient est-il atteint de dégénérescence articulaire?
- Quels sont les mécanismes de douleur en cause?
- Depuis combien de temps le patient ressent-il sa douleur?
- Etc.
Un mal de dos est beaucoup plus que simplement un mal de dos! Une démarche diagnostique demande une vue d'ensemble qui n'est possible que par une évaluation complète. Le chiropraticien maîtrise les compétences et le savoir-faire pour l'exécuter.
En quoi consiste l’intervention du chiropraticien?
L’approche chiropratique est naturelle et axée sur la santé globale du patient. La formation rigoureuse du chiropraticien, le doctorat de 1er cycle en chiropratique, outille ce professionnel dans l'évaluation adéquate de son intervention.
En présence d’une douleur aiguë et subaiguë (moins de 3 mois), les études démontrent que les recommandations posturales, l’activité physique non douloureuse, les stratégies d’autogestion, les manipulations vertébrales et la médication (lorsqu’indiquée) aident à gérer la douleur et les incapacités qui lui sont associées4.
Lors d’une douleur chronique (plus de 3 mois), ces mêmes recommandations sont faites, en plus d’ajouter des exercices spécifiques et certaines thérapies complémentaires5.
Puisque la lombalgie est un mal complexe, la recherche sur le sujet ne cesse d’évoluer. En ce sens, la science démontre de plus en plus que l'utilisation de médication et de chirurgie devrait laisser place aux recommandations mentionnées plus haut6. Conjointement à des stratégies de prévention, nul doute que la chiropratique a sa place parmi les professions à considérer dans le traitement de cette condition!
N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien si vous avez des questions ou souffrez de lombalgie! Son expertise saura vous être bénéfique!
Références
1Association chiropratique canadienne. (2018, 9 mai). Douleurs lombaires: une épidémie au Canada. https://chiropractic.ca/fr/blogue/douleurs-lombaires-une-epidemie-au-canada/
2Ibid.
3Seaman, D.R. Body mass index and musculoskeletal pain: is there a connection?. Chiropr Man Therap 21, 15 (2013)
4Association chiropratique canadienne. (2015, 3 juin). Plein le dos! https://chiropractic.ca/fr/blogue/plein-le-dos/
5Bussières, A. E., Stewart, G., Al-Zoubi, F., Decina, P., Descarreaux, M., Haskett, D., Hincapié, C., Pagé, I., Passmore, S., Srbely, J., Stupar, M., Weisberg, J., & Ornelas, J. (2018). Spinal Manipulative Therapy and Other Conservative Treatments for Low Back Pain: A Guideline From the Canadian Chiropractic Guideline Initiative. Journal of manipulative and physiological therapeutics, 41(4), 265–293.
6Foster, N. E., Anema, J. R., Cherkin, D., Chou, R., Cohen, S. P., Gross, D. P., Ferreira, P. H., Fritz, J. M., Koes, B. W., Peul, W., Turner, J. A., Maher, C. G., & Lancet Low Back Pain Series Working Group (2018). Prevention and treatment of low back pain: evidence, challenges, and promising directions. Lancet (London, England), 391(10137), 2368–2383.